Présentation — Cet article retrace l’histoire d’un instrument né en Suisse à Berne, chez panart hangbau. Il s’agit du Hang créé par Felix Rohner et Sabina Schärer, inspiré du steelpan de Trinité‑et‑Tobago.
Le Hang a été montré au Musikmesse 2001 et s’est vite diffusé sur Internet. Sa forme convexe en lentille, le ding central et les champs de ton ont défini une nouvelle catégorie d’ instrument musique.
La production artisanale, la protection du nom Hang et l’arrêt en 2013 ont nourri la rareté et la demande mondiale. La reprise annoncée en juillet 2024 à 2 500 CHF relance le débat sur l’ origine handpan et ses créateurs.
Nous expliquerons les racines caribéennes, les choix artisanaux face à la demande, la terminologie (Hang, handpan, pantam) et l’impact sur les musiciens. Pour une synthèse détaillée, voyez cette page dédiée.
Quelle est l’origine du handpan ?
Un guide ultime pour comprendre l’histoire et les origines d’un instrument de percussion pas comme les autres
Né d’une recherche acoustique poussée, cet instrument repose sur deux hémisphères d’acier et des champs tonaux sensibles au toucher. Il s’agit d’un idiophone où chaque zone frappée produit une note précise.
La création combine tradition et innovation : des essais d’accordage ont conduit à des pièces stables, prêtes pour l’improvisation et la méditation. Le jeu favorise un contact direct des doigts avec la surface.
Le système d’accordage place chaque pièce dans une gamme spécifique. Cela donne un cadre harmonique simple à comprendre. Les débutants trouvent vite des repères, tandis que les musiciens avancés explorent les harmoniques.
La qualité sonore se caractérise par un timbre riche et des résonances longues. Les usages vont du solo aux accompagnements, des soundscapes aux pratiques de bien‑être. Le large public apprécie cette accessibilité et la profondeur expressive.
- Définition : deux coques d’acier assemblées, zones accordées.
- Expérience : jeu tactile, intuitif, émotionnel.
- Usages : scène, studio, méditation.
| Caractéristique | Bénéfice | Usage |
|---|---|---|
| Structure double | Résonance prolongée | Solo, ambient |
| Zones accordées | Accès harmonique immédiat | Improvisation |
| Fabrication précise | Stabilité des harmoniques | Concerts, méditation |
Ce guide couvre l’histoire handpan, les origines, les techniques d’accordage et les critères de choix. La suite explore les racines caribéennes et le rôle des principaux créateurs.
Des racines caribéennes aux influences asiatiques : la matrice sonore du handpan
Les influences sonores réunissent les tambours d’acier caribéens et des percussions asiatiques pour forger une identité nouvelle.
Du steelpan de Trinité‑et‑Tobago à une nouvelle lutherie
Le principe des zones martelées, hérité du steelpan, a été transposé à cet instrument joué à la main. Les facettes convexes créent des notes claires et une famille idiophone visible.
Le rôle inspirant du ghatam et des percussions à main
En 1999, la présentation d’un ghatam à Rohner et Schärer a déclenché une idée : un pot percussif en métal offrirait plus de robustesse et d’expressivité que la terre cuite.
Entre gongs, gamelan, tabla et cloches : une alchimie
Gongs et gamelan apportent la résonance, la tabla l’articulation rythmique, et les cloches la pureté des partiels.

La découverte de l’acier nitruré (Pang) améliora la réponse vibratoire, la résistance et la stabilité de l’accord. L’essai‑erreur aboutit à la solution des deux coques convexes collées. Ce couplage de modes vibratoires permet de placer les champs tonaux en arc pour dessiner une gamme intuitive.
Ce métissage d’origines donne à cet instrument musique une identité sonore propre. Pour approfondir la filiation et l’évolution, voyez les origines et l’évolution.
Felix Rohner et Sabina Schärer à Berne : la naissance du Hang et l’étincelle de Reto Weber
Un dialogue entre artisans et musicien a amorcé la création à Berne. Felix Rohner et Sabina Schärer passent du steelpan à une recherche sur la forme et la réponse tactile.
En 1993, leur atelier était axé sur les steelpans. Puis l’acier nitruré (Pang) en 1994 améliore la stabilité. La visite de reto weber en 1999, avec un ghatam métal, inspire l’idée d’un instrument joué à la main.
De PANArt Steelpan Manufaktur à PANArt Hangbau
La structure change : l’atelier devient PANArt Hangbau en 2003 pour se focaliser sur la nouvelle création. Ce glissement illustre un choix artisanal fort.
1999–2001 : prototypes et présentation
Entre 1999 et 2001, les prototypes valident le Ding central entouré de champs tonaux. Le design final, finalisé en 2000, est présenté au Musikmesse 2001.
La réception fut vive : curiosité, enthousiasme et adoption rapide chez les musiciens.
Identité sonore et jeu à la main
La forme à deux coques convexes optimise la propagation des ondes. Le timbre offre un équilibre net entre fondamentales et partiels.
Le sustain est chantant et la réponse se déclenche avec peu d’énergie. Le jeu à la main permet des nuances subtiles et une grande proximité corporelle.
| Élément | Impact | Année clé |
|---|---|---|
| Acier nitruré (Pang) | Stabilité d’accord et durabilité | 1994 |
| Ding central & champs tonaux | Clarté des notes et architecture sonore | 2000 |
| Présentation publique | Visibilité internationale, adoption | 2001 |
Au final, cet instrument a été inventé felix rohner et Sabina Schärer en 2000, fruit d’un travail partagé et d’une étincelle venue d’un échange avec Reto Weber. Pour un panorama chronologique plus large, consultez cette synthèse : histoire et évolution.
Le choix artisanal de PANArt, la demande mondiale et le tournant de la distribution
Face à une demande mondiale, PANArt a préféré la maîtrise artisanale plutôt que la production de masse.
Le choix reposait sur la préservation de la qualité sonore et la cohérence d’accordage. L’atelier limita les cadences de fabrication pour affiner chaque pièce.

Qualité versus quantité : listes d’attente et contrôle de la revente
Vers 2005–2006, PANArt coupa ses accords avec les revendeurs. L’achat nécessitait alors une lettre de motivation.
L’entreprise imposa un engagement anti‑revente pour décourager la spéculation. Les listes d’attente s’allongèrent et la valeur symbolique des instruments monta.
Après 2013 : arrêt, effet de rareté et retour en 2024
En 2013, l’arrêt de la commercialisation marque un tournant. Le retrait créa un espace où d’autres fabricants répondirent à la demande.
Le retour annoncé en 2024 à 2 500 CHF confirme une approche sélective : modalités d’achat strictes et distribution directe par l’atelier.
- Effet sur le public : désir renforcé par la rareté.
- Impact filière : multiplication d’instruments tiers et diversité sonore.
- Conséquence terminologique : la protection du terme accentue l’usage d’un nom générique pour l’ensemble de la famille.
| Élément | Décision | Conséquence |
|---|---|---|
| Distribution | Fin des revendeurs, ventes directes | Contrôle et listes d’attente |
| Politique anti‑spéculation | Lettre de motivation, engagement | Valeur symbolique et économique accrue |
| Retrait 2013 / retour 2024 | Arrêt puis relance à prix fixé | Ouverture du marché, diversification |
Cette page de l’histoire illustre un dilemme fréquent : garder une manufacture fidèle à ses principes ou répondre à une demande internationale croissante.
Origine du handpan : de Panart au pantam moderne
Le vocabulaire autour de cet instrument reflète autant l’histoire que les choix juridiques des créateurs.
Hang est une marque protégée par panart hangbau. Pour les objets similaires, la communauté a adopté le terme générique « handpan » dès 2007.

Pantam, Spacedrum et autres appellations
Des fabricants utilisent des noms comme pantam ou Spacedrum pour marquer leur identité. Ces appellations montrent une filiation, tout en distinguant chaque atelier.
- Quand dire « Hang » : pour parler de la création de felix rohner sabina ou d’objets sortis par panart hangbau.
- Quand dire « handpan » ou « hang drum » : pour évoquer la famille instrumentale au sens large.
| Attribution | Usage recommandé | Pourquoi |
|---|---|---|
| « Hang » | Référence historique et produit PANArt | Nom protégé, respect de la marque |
| « handpan » / « hang drum » | Terme générique pour l’ensemble des fabricants | Clarté pour le public et les ventes |
| Pantam / Spacedrum | Nom commercial d’atelier | Identité sonore et marketing distinct |
Respecter ces choix de nommage protège l’héritage de rohner sabina et facilite la pédagogie pour les nouveaux joueurs. En rédaction, privilégiez la précision : nom de marque pour l’origine historique, terme générique pour cet instrument dans son ensemble.
Matériaux, forme et accordage : l’alchimie de fabrication d’un instrument en acier
C’est la combinaison du métal traité et d’une forme étudiée qui forge la personnalité acoustique de l’instrument.
Acier nitruré (Pang) : introduit en 1994, ce traitement augmente la dureté et stabilise la tenue de l’accord. Il favorise la projection et réduit les déformations liées au jeu.

Acier nitruré, deux coques et champs de ton
La construction associe deux coques convexes collées, un Ding central et des champs de ton martelés et calibrés.
Chaque zone produit une note précise grâce à un calibrage mécanique rigoureux. La fabrication vise la stabilité et la clarté des partiels.
Accordage fin, harmoniques et gammes
L’accordage exige une oreille entraînée : aligner fondamentale, octave et quinte limite les couplages indésirables.
Les gammes pentatoniques ou diatoniques changent la couleur musicale et orientent le jeu de la main.
Innovations et entretien
Les évolutions récentes incluent le double Gu pour respirations acoustiques, l’ajout de notes basses et des versions électroniques modulant les gammes.
L’entretien régulier et le retuning préservent la qualité et la réactivité. Le luthier équilibre rigidité et sensibilité pour optimiser sustain et articulation.
- Points de comparaison : stabilité, clarté des partiels, projection.
- Technique : accordage périodique et contrôle des harmoniques.
Du Berne originel au travers du monde : essor, communauté et pratiques musicales
Des extraits filmés de concerts et de performances de rue ont semé la curiosité autour de cet instrument partout dans le monde, grâce à YouTube et aux réseaux sociaux.
La diffusion en ligne a multiplié les découvertes à travers monde. Les vidéos courtes et les tutoriels ont rendu l’apprentissage accessible.
Sur scène, on le trouve en concerts intimistes, en rue, en studio et dans des sessions de méditation. Sa place dans la musique actuelle se renforce : ambiances, fusions acoustique‑électronique et bandes originales.
Les musiciens apprécient l’expressivité immédiate et l’apprentissage fluide. Les praticiens de bien‑être citent relaxation, centrage et créativité comme bénéfices concrets.
| Contexte | Bénéfice | Exemple |
|---|---|---|
| Street / YouTube | Visibilité virale | Centaines de vidéos partagées |
| Méditation / thérapie | Apaisement et centrage | Ateliers et séances guidées |
| Scènes & studios | Couleurs sonores pour composition | Bandes originales, ambient |
La communauté internationale est active : festivals, masterclass et échanges de lutherie favorisent la durabilité de la tendance. Pour en savoir plus, consultez la page dédiée qui détaille ces pratiques.
Fabricants et lignes esthétiques : du sur‑mesure artisanal aux séries rigoureuses
Des ateliers minutieux coexistent aujourd’hui avec des marques qui produisent en série. Ce paysage de fabricants propose des lignes variées, des finitions et des signatures d’accordage distinctes.
Ateliers indépendants et marques établies
Tympan et Mayura incarnent l’approche sur‑mesure : temps d’élaboration long, options de finition et prix liés à la complexité.
Sela, Metal Sounds et Battiloro livrent des séries plus grandes, avec des méthodes rigoureuses et un contrôle qualité constant.
« Le dialogue avec le fabricant définit souvent la réussite du projet musical. »
Critères de qualité : stabilité d’accord, justesse, homogénéité des champs tonaux, projection et réponse dynamique. Ces éléments guident le choix selon usage : scène, studio ou méditation.
- Fabrication : martelage, détente, tuning fin et tests acoustiques.
- Forme et variations : nombre de notes, ouverture simple ou double Gu, notes basses ou versions électroniques.
- Alternative accessible : le steel tongue drum, proche mais plus simple et économique.
| Acteur | Style | Atout |
|---|---|---|
| Tympan / Mayura | Artisanal sur‑mesure | Personnalisation, timbre unique |
| Sela / Metal Sounds / Battiloro | Séries rigoureuses | Stock, prix maîtrisés, constance |
| Steel tongue drum | Alternative | Accessibilité, complémentarité |
Avant d’acheter, discutez vos attentes avec le fabricant. Pour cartographier les fabricants et trouver des offres, consultez la page consacrée aux fabricants et affinez votre choix.
Conclusion
Des mains, de l’acier et des idées ont transformé un atelier suisse en un phénomène musical mondial.
Felix Rohner et Sabina Schärer, avec l’appui de Reto Weber, ont posé la base: une forme en lentille, un Ding central et des notes accordées. Ce geste a lancé une histoire handpan jouée travers monde.
La fabrication reste un choix : exigence artisanale ou séries rigoureuses. La qualité sonore repose sur l’acier, la précision d’accordage et la maîtrise des gammes.
Le nom protégé exige du respect; le terme générique aide la clarté. Musiciens, créateurs et luthiers écrivent aujourd’hui la suite. Le retour 2024 de panart hangbau relance le débat, mais la scène et la méditation confirment la place de cet instrument percussion dans la musique contemporaine.

